{"id":5999,"date":"2016-11-14T09:33:42","date_gmt":"2016-11-14T08:33:42","guid":{"rendered":"https:\/\/www.etalab.gouv.fr\/?p=5999"},"modified":"2019-10-15T10:46:03","modified_gmt":"2019-10-15T08:46:03","slug":"openfisca-au-hackathon-sur-la-fiscalite-de-dakar","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/preprod.etalab.gouv.fr\/openfisca-au-hackathon-sur-la-fiscalite-de-dakar","title":{"rendered":"OpenFisca au Hackathon sur la fiscalit\u00e9 de Dakar"},"content":{"rendered":"[:fr]Les 3 et 4 novembre derniers s’est tenu \u00e0 Dakar un hackathon <\/a>dont le th\u00e8me \u00e9tait \u00ab Innovation et Collaboration pour le syst\u00e8me des imp\u00f4ts s\u00e9n\u00e9galais<\/em> \u00bb.<\/p>\n

L’\u00e9v\u00e9nement \u00e9tait organis\u00e9 par le Fonds Mon\u00e9taire International<\/a> et le Minist\u00e8re de l’\u00c9conomie, des Finances et du Plan du S\u00e9n\u00e9gal<\/a>, avec l’appui de MakeSense<\/a>. \u00c9tait notamment pr\u00e9sente la Direction G\u00e9n\u00e9rale des Imp\u00f4ts et des Domaines du S\u00e9n\u00e9gal (DGID)<\/a>.<\/p>\n

Christophe Benz<\/a>, l’un des d\u00e9veloppeurs du projet OpenFisca<\/a> travaillant \u00e0 Etalab, y a particip\u00e9, ainsi qu’Adrien Pacifico<\/a>, doctorant r\u00e9sident de l’\u00e9cole d’\u00e9conomie d’Aix-Marseille<\/a>.<\/p>\n

Cette journ\u00e9e visait \u00e0 identifier des pistes d’am\u00e9lioration pour la collecte des imp\u00f4ts au S\u00e9n\u00e9gal, susceptibles de renforcer le consentement \u00e0 l’imp\u00f4t, et \u00e0 am\u00e9liorer les services en ligne de l’administration fiscale.<\/p>\n

Onze ateliers ont \u00e9t\u00e9 r\u00e9partis sur trois th\u00e8mes : relation entre l’administration fiscale et les citoyens, relation entre l’administration fiscale et les entreprises, et l’\u00e9valuation des exon\u00e9rations fiscales.<\/p>\n

\"Un<\/p>\n

OpenFisca a particip\u00e9 \u00e0 l’atelier sur l’\u00e9valuation des exon\u00e9rations fiscales. L’enjeu \u00e9tait de proposer un mod\u00e8le logiciel de la l\u00e9gislation socio-fiscale s\u00e9n\u00e9galaise, sur lequel l’administration fiscale pourrait construire des analyses.<\/p>\n

OpenFisca \u00e9tant un logiciel adapt\u00e9 \u00e0 ces besoins, ayant d\u00e9j\u00e0 mod\u00e9lis\u00e9 une bonne partie du syst\u00e8me socio-fiscal fran\u00e7ais<\/a>, l’\u00e9quipe, rejointe notamment par un inspecteur des imp\u00f4ts de l’administration fiscale s\u00e9n\u00e9galaise, a pu initier cette simulation. OpenFisca \u00e9tant con\u00e7u pour ne pas \u00eatre li\u00e9 \u00e0 un pays en particulier, un projet vide OpenFisca-S\u00e9n\u00e9gal<\/code><\/a> dans lequel aucune formule n’existe au pr\u00e9alable a ainsi \u00e9t\u00e9 initialis\u00e9.<\/p>\n

Puis nous sommes partis du code g\u00e9n\u00e9ral des imp\u00f4ts s\u00e9n\u00e9galais<\/a>. Le temps imparti \u00e9tant relativement court, nous avons choisi comme premi\u00e8re r\u00e9alisation la mod\u00e9lisation du bar\u00eame de l’imp\u00f4t (article 173 page 71).<\/p>\n

\"article_173_cgi_senegal\"<\/p>\n

Nous avons traduit le tableau des tranches de l’imp\u00f4t en donn\u00e9es OpenFisca. Nous avons eu le temps d’impl\u00e9menter \u00e9galement une r\u00e9duction d’imp\u00f4ts pour charge de famille (article 174 page 71 du code g\u00e9n\u00e9ral des imp\u00f4ts s\u00e9n\u00e9galais<\/a>).<\/p>\n

L’ensemble du travail r\u00e9alis\u00e9 pendant l’atelier est disponible sur un d\u00e9p\u00f4t Git<\/a>, sous licence libre AGPL-3<\/a> comme tout le code source d’OpenFisca.<\/p>\n

L’essentiel du travail est visible dans un notebook Jupyer<\/a> disponible ici<\/a>.<\/p>\n

Ce d\u00e9but de mod\u00e8le s\u00e9n\u00e9galais a permis d’\u00e9tudier et de grapher le gain fiscal du premier enfant pour une personne seule :<\/p>\n

\"graphe-gain-enfant\"<\/p>\n

Ce projet n’est bien s\u00fbr qu’un d\u00e9but et la l\u00e9gislation est mod\u00e9lis\u00e9e de fa\u00e7on tr\u00e8s partielle pour l’instant. Il pourra \u00eatre poursuivi afin de pr\u00e9ciser ou corriger les r\u00e9sultats. Des tests pourront \u00eatre ajout\u00e9s \u00e0 la mani\u00e8re des tests sur OpenFisca-France<\/a>.
\nCette m\u00e9thodologie permet, lorsque l’on soup\u00e7onne une erreur, de r\u00e9aliser le calcul \u00e0 la main une fois pour toutes, et de le comparer au r\u00e9sultat d’OpenFisca, d\u00e9tectant ainsi toute r\u00e9gression lors des mises \u00e0 jour.<\/p>\n

L’exercice a s\u00e9duit les membres de l’\u00e9quipe s\u00e9n\u00e9galaise, qui y ont vu un moyen de faciliter leur travail au quotidien dans l’\u00e9valuation fiscale.
\nCependant OpenFisca n’est pas un outil cl\u00e9 en main : il n\u00e9cessite une connaissance pr\u00e9alable des technologies actuelles comme le langage Python, et des pratiques de d\u00e9veloppement en usage dans le logiciel libre.<\/p>\n

L’ouverture du code source d\u00e8s le d\u00e9but du projet apporte de nombreux avantages comme le contr\u00f4le citoyen ou le renforcement du consentement \u00e0 payer l’imp\u00f4t.<\/p>\n

L’utilisation des technologies \u00e0 l’\u00e9tat de l’art permet une mont\u00e9e en comp\u00e9tence d’un plus grand nombre de d\u00e9veloppeurs de la soci\u00e9t\u00e9 civile, mais aussi d’\u00e9conomistes dont les nouvelles g\u00e9n\u00e9rations se voient enseigner des langages de programmation tels que Python.<\/p>\n

Le projet OpenFisca-S\u00e9n\u00e9gal sera poursuivi lors du hackathon se tenant pendant le Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert : voir la fiche de l’atelier<\/a>.<\/p>\n

Voir aussi :<\/p>\n