Discours de M. le Président de la République à l’occasion de l’installation du Conseil National du Numérique le mercredi 27 avril 2011

 

 

Extrait relatif à l’accès et la réutilisation des données publiques ainsi qu’à la création de Data.gouv.fr

 

(Prononcé officiel)

 

« L’État lui-même n’échappe pas aux bouleversements d’Internet, qui l’obligent à repenser certaines de ses structures et de ses missions. C’est ce qui nous a amenés à créer la direction
interministérielle des systèmes d’information et de communication (DISIC).

Au cours de ces dernières années, les administrations ont fait de lourds efforts pour développer les services publics en ligne. C’est vrai, ces efforts sont inégaux, mais il y a eu des efforts
et, au-delà du développement de services publics en ligne, Internet a contribué à renforcer l’exigence de transparence que le citoyen est en droit d’attendre de la part de ses gouvernants. C’est
un mot important, la transparence, ce n’est pas sans poser des problèmes, mais c’est une exigence, la transparence, et elle est amenée par Internet. C’est pour un État plus transparent, une
démocratie exemplaire, que j’ai demandé au gouvernement de créer un portail des données publiques en ligne, que nous allons faire, parce que la question de l’accès aux données de
bases est une question absolument centrale sur laquelle on ne peut pas biaiser. Soit on la subira, soit on la revendiquera. Elle n’est pas sans poser des difficultés. D’ailleurs, vous tous chefs
d’entreprises, vous savez parfaitement que l’accès aux données de vos entreprises est un élément de la démocratie économique mais cela vous pose des problèmes aussi. Mais ce n’est pas parce que
cela pose des problèmes qu’il ne faut pas le faire. Il faut le faire, c’est un choix et c’est un choix, de mon point de vue, sans retour.

L’ouverture des données publiques devra permettre à l’écosystème des développeurs et des start-ups d’inventer de nouveaux services pour les citoyens. Là encore, nous faisons appel aux
entrepreneurs d’Internet pour imaginer les services que l’État n’a pas encore créés.

Internet réalise une partie de ce que les philosophes des Lumières s’étaient fixé comme but avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert : rendre tout le savoir disponible accessible au plus
grand nombre. Ce qu’ils ont rêvé, vous l’avez réalisé. Les sources d’information sont innombrables simplement leur abondance suffit-elle à former le jugement et l’esprit critique ? Non, mais ce
n’est pas pour cela que ce n’est pas un progrès. »

 

 

 

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